Les Éditions Plaisir du Livre vous présentent ce mois-ci le bel ouvrage « Aristide Bruant » accompagné de l'intégrale de ses chansons et de deux CD contenant 38 chansons interprétées par lui-même, illustré par les peintres Steinlen et Jean Pierre Stholl.
Tirage numéroté à 1050 exemplaires, 150 en cuir et 900 en madastran.
Aristide BRUANT est né le 6 mai 1851 à Courtenay, mort le 11 février 1925 Paris.
Ce chansonnier et écrivain français, à la voix rauque et puissante, est un poète réaliste et populaire qui charma son temps avec sa gouaille et son air un peu canaille.
Aristide est né au milieu du dix-neuvième siècle d'une famille bourgeoise. Il apprend le latin grâce au curé de son pays et fait des études classiques. En 1862, il compose sa première chanson et découvre Ménilmontant et Montmartre. Revers de fortune, les nombreux déménagements de ses parents presque ruinés, l'incitent à trouver un emploi. Entre l'or et les pierres précieuses, il devient bijoutier. Pourtant, le jeune Aristide poursuit sa découverte de Paris et c'est les milieux ouvriers, la banlieue de Paris, les pauvres et les révoltés qui l'inspirent. Il apprend l'argot et trouve son premier public dans les goguettes. Le chanteur élégant, ami de Toulouse Lautrec, plein de hardiesse et de franchise, chante la révolte des pauvres gens avec tendresse et poésie. Puis Bruant change de registre. Au cabaret Le Mirliton, déçu par le peu de monde présent à sa prestation, il se met à l'insulter copieusement et, surprise, le public aime et en redemande... Bruant s'en donne alors à cœur joie et s'épanouit dans la verdeur de ses propos. Mais Bruant est aussi un chanteur au répertoire de qualité, porte-parole des faibles et des opprimés, qui répond à la voix de Zola et des auteurs de son temps.
Pour Aristide Bruant, le siècle nouveau lui apporte la reconnaissance et la fortune et gràce à « Nini Peau d'Chien », le voilà châtelain. Une brève tentative de carrière électorale à Belleville où Bruant se montre comme « candidat du peuple », puis il se retire pour se consacrer pleinement à l'écriture.
Il écrit des romans et des pièces de théâtre tout en continuant à donner des spectacles. Son dernier retour sur scène à Paris, en 1924, est un triomphe. Il meurt dans sa ville de prédilection l'année suivante à l'âge de 73 ans.